Le 6 octobre 2002 nous passons de l'autre côté !
 
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Julie, notre fille chérie, présente chaque instant de chaque jour durant les 7 années écoulées.

Le bonheur vécu avec notre Julie pendant 19 ans a été suffisamment intense pour durer toute une vie.
Mille bisous à notre petit ange.

Michèle et Gérard Tonelli

 

Ps : Nous remercions les milliers de pilotes et passionnés de sports mécaniques ainsi que les amis et la famille pour le soutien continu. Nul ne peut imaginer l'importance qu'il représente pour sa maman et pour moi.

 

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Julie et sa maman, jumelles unies chaque instant de chaque jour.

 

 

Gérard Tonelli

L'Amour INCONDITIONNEL d'un père pour sa fille

 

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Tu mi manchi figliola mia

il dolore è forte come una coltellata

e l'assenza di te

è un vuoto dentro me

ho bisogno di te

di averti ancora qui con me

grido il bisogno di te

perchè non c'è più vita in me

e l'assanza di te

io ti vorrei per dirti che

tu mi manchi figliola mia

 

 

Gérard Tonelli

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Le premier féminin pour Julie !


À l'occasion du féminin de Lohéac, je vous fais part de nos péripéties pour ce championnat.

En 2000, le féminin était également organisé à Lohéac. Julie était championne de ligue et en pleine forme. La course se déroulait en promo avec notre matériel Europa. Nous devions faire la course avec René Foissac de Cévennes Karting son autre pilote, Marie Hirt, championne de France promo à Lavelanet. Julie était ravie de se mesurer à Marie, nous connaissions la piste car nous avions participé au championnat de France, le premier de Julie, avec Thierry Lemarié.

 

En arrivant première mauvaise nouvelle, Marie ne viendra pas. Deuxième mauvaise nouvelle : mon père, le grand père chéri de Julie est en train de mourir. Il est 5h, nous prenons tous les renseignements, c'est très grave. Julie avait tellement envie de faire son premier féminin que je pense d'abord partir seul en avion en laissant Michèle, Julie et Jean-Michel au circuit, mais nous décidons ensuite de tous rentrer, tant pis pour la course.

En 2001, c'est au Mans que le Championnat féminin est organisé et cette fois nous ne le manquons pas. Nous sortions du France promo à Lavelanet où Julie a fait un malheur. 4ème chrono, elle gagne la première manche. En préfinale, elle se fait accrocher, le châssis est tordu, Julie s'est fait mal aux côtes. Jean-Luc Rougier, le champion du monde de judo, vient nous voir et trouve une solution qu'il utilisait en judo : un bandage très serré. De notre côté, nous redressons le châssis en toute hâte mais sans avoir le temps de changer le moteur.

 

Julie et Thomas Gomis, qui était également dans le vrac, partent en fin de grille. Ils remontent l'un derrière l'autre très rapidement (on nous avait dit qu'à Lavelanet il était difficile de doubler !) Thomas est 6 et Julie juste derrière à 5 tours de l'arrivée.
Jean-Michel et moi savons que Julie, qui vient de battre Thomas en championnat de ligue, est plus forte moralement, et s'ils sont tous les deux devant dans le dernier tour, Julie a toutes les chances d'être championne de France comme Marie à Lavelanet. Julie passe sur la ligne, il reste 5 tours, elle est 7ème. Elle se prend soudain la tête entre les mains, nous entendons le bruit de la pipe d'échappement qui s'est défaite suite au choc en préfinale. Elle rentre au parc en pleurs et regarde la fin de la course à mes côtés. Thomas gagne, elle se précipite pour le féliciter de tout son coeur . Le soir nous sommes invités au banquet offert par les parents de Thomas. Jean-Michel, Michèle et moi nous n'y allons pas, mais Julie est allée fêter le titre de Thomas.

 

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À Lavelanet en fin de course, nous discutons avec Nelly Chambon et son papa. Nelly était totalement découragée et ne voulait pas participer au féminin. Son papa nous dit que le Mans est le circuit de Nelly et d'Isabelle Fleury. En fait lorsque nous arrivons au Mans, Nelly est là et nous avons compris pourquoi son papa nous disait ça, elle s'est littéralement promenée.
En ce qui nous concerne, Julie n'avait jamais roulé sur ce circuit, ni en course ni en essai. Nous commençons les essais sous la pluie. Le matériel va bien, mais Julie ne connaît pas le circuit. Nous continuons sur le sec, nouvelles trajectoires, ce n'est pas évident, il faut tout apprendre.
Puis viennent les chronos : 3ème, le moral remonte. Dans les courses, c'est pire qu'en promo avec les garçons et aussi qu'en ICA, c'est très chaud ! Julie est vice championne de France derrière Nelly intouchable sur son circuit. Aurore est 3ème et Gwaldys s'est fait remarquer.Pour la championne 2002, Aurélie, le matériel ne marchait vraiment pas, nous avons connu cette situation la saison suivante. Que les autres filles m'excusent, je ne me souviens plus du classement.

 

 

Gérard Tonelli

Le site du Coeur rouge. Un site à visiter pour comprendre...  

 

julie-papa.jpgGérard Tonelli, papa adoré de Julie

 

- La première raison est très personnelle et concerne directement ChrissMarie et Brice.
- La deuxième raison est pour vous qui m'écrivez chaque jour et vous qui portez les couleurs de Julie sur les circuits. Les petits coeurs multicolores sont les vôtres.

 

Je précise qu'aucun don n'est accepté. J'ai retourné l'argent qui avait été donné à Lavelanet au lendemain du drame. C'est Julie qui finance tout le projet et il ne s'agit que d'amour. Voilà pourquoi ce logo sera dorénavant sur le site.
Les gens de coeur sont si nombreux, c'est un réel réconfort pour nous, je dirai même que c'est notre seule raison de vivre.


Le site et les actions sont maintenant principalement orientés vers le karting et l'auto, c'est notre famille et c'est dans ce milieu que nous avons trouvé ce que nous cherchions.
Merci à tous, j'espère que vous continuerez à garder la présence de Julie sur les circuits, en tout cas, nous ferons ce qu'il faut pour cela.

 

PS: visiter ce site, cliez ici

 

 

Gérard Tonelli

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La dernière couse de Julie

 

Le trophée de l'industrie comporte deux courses.

Nous avions fait deux courses en ICA à Salbris et à Angerville. C'étaient nos premières courses en championnat de France FFSA Espoir.

Un désastre, casse, mauvais matériel, méconnaissance des circuits, tout pour donner envie d'arrêter le kart. Nous avons décidé de tout changer et de partir en Italie. Première manche à Parme, Julie n'avait plus roulé depuis 2 mois. Le circuit est très difficile pour le pilote, beaucoup de gomme, il faut un bon entraînement pour participer à une course internationale sur ce circuit, ce qui n'était pas notre cas.

 

Nous arrivons le jeudi pour la prise en main du nouveau matériel et surtout les premiers contacts avec la nouvelle équipe. Julie n'est pas dans le coup moralement et physiquement. Le team se demande dans quelle galère ils se sont embarqués.

 

Les filles ne font pas parties de l'élite en Italie. Le deuxième pilote du team, Lorrenzo Natali, est à trois secondes devant. Lucas essaie de remonter le moral de Julie, mais je sais qu'elle n'est pas dans le coup. Elle demande beaucoup de modifications de réglages, le team change tout, c'est toujours pareil, nous sommes arrêtés.

 

Le jeudi soir, nous dînons en tête à tête Julie et moi. Nous avons passé 6 mois très difficiles (Hervé mon frère est mort la semaine dernière après une longue maladie) et nous nous retrouvons ma fille et moi (Michèle et Jean-Michel n'étant pas venus en Italie).
Le vendredi matin, le moral de Julie s'améliore, elle revient dans le kart, mais les chronos ne sont pas encore bons.

 

Le soir nous sommes de nouveau tête à tête, nous commençons à revenir dans la course que l'on avait quittée depuis deux mois. Ma fille et moi, comme Virginie et son papa à Angerville, nous sommes pour les gens autour qui ne nous connaissent pas, un couple avec un vieux et une jeune fille. Car en vérité nous sommes vraiment un couple lié par le kart et l'amour, celui d'un papa et de sa fille chérie.

 

julie-parma-1.jpgLe samedi, les choses sérieuses commencent. Julie va beaucoup mieux moralement mais le physique ne va pas du tout. Depuis le vendredi matin, Julie a mal au cou, je lui attache le casque avec de l'adhésif car sa tête part vers l'extérieur dans chaque courbe. Elle ne dit rien car elle me connaît trop. Le samedi midi, je l'emmène voir le directeur du circuit qui me conseille de renoncer. Julie ne veut pas, elle continue le samedi après midi, mais, dans la nuit, je décide qu'elle ne courra pas le dimanche. Inutile de dire que j'avais tout le monde contre moi, mais je ne prends pas une décision sans avoir longuement réfléchi et mes arguments étaient convaincants. Nous reviendrons dans 15 jours faire l'autre manche.

 

Nous rentrons chez nous. Kiné, jogging etc.. , Julie se prépare durant ces quinze jours.
Nous retournons à Parme et Julie est un autre pilote. Lucas n'en revient pas, François le papa de Jérémy Iglésias non plus. Julie fait un malheur, elle est devant avec tous les grands. Lucas m'avouera qu'il était inquiet après la première course mais que la prestation de Julie dans la deuxième était inimaginable. Il n'avait jamais vu une telle différence. En fait il ne connaissait pas Julie et en bon italien, il ne pouvait pas imaginer qu'une fille puisse être devant à Parme, mais je savais qu'elle n'était pas à son niveau lors de la première course. La joie de Julie ce week-end là est un soutien énorme aujourd'hui.

 

 

Gérard, le papa de Julie

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Un souvenir énorme !

 

La Hague marque la rencontre de Tim et Julie mais également de notre famille avec la famille Ghislain. Le kart n'est pas uniquement fait de compétition. Les rencontres, les voyages, c'est le bonheur total. Certaines personnes ne mesurent pas la chance qui leur est attribuée, nous le savions.

 

Chaque course était une fête, nous partions tous les cinq, Jean-Michel, Michèle, Julie, Kenzo et moi avec notre van et dès le portail passé, nous étions heureux. Malgré la pluie, le froid, l'éclipse, la distance et les galères, ce championnat reste gravé dans nos mémoires en lettres d'or. Julie aimait ce circuit et elle était diabolique par ses dépassements en bout de ligne droite sur la partie haute du circuit. Elle fait un septième chrono sous la pluie devant pas mal de normands et fait toutes les qualifs devant.
Après, elle est tombée plusieurs fois mais le résultat n'a jamais eu vraiment une importance majeure pour nous. Ce que nous voulions avant tout c'était le plaisir de Julie. Pour elle il fallait que ça marche, elle avait parfaitement intégré les aléas de la course. Lorsqu'elle tombait, elle faisait la gueule quelques minutes, puis c'était fini.

 

 

Gérard Tonelli

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Samedi 12 juillet, il nous quitte.

Kenzo, que tout le monde du kart connaît, était avec Julie sur tous les circuits. Lorsque nous arrivions sur un nouveau circuit un peu difficile à trouver, c'est Kenzo qui nous faisait savoir si nous nous rapprochions ou si nous nous en éloignons. Il sentait le kart et l'arrivée dans le paddock était toujours un moment de fête pour lui comme pour nous.

 

Depuis l'accident de Julie, il dépérissait de jour en jour, nous savions bien qu'il ne tarderait pas à rejoindre Julie. Kenzo a sa place sur le site de Julie car c'était comme son frère et ils se sont maintenant retrouvés tous les deux.

 

 

Gérard Tonelli