Titré Champion de France Minime en juillet, Théo Pourchaire affrontait à nouveau les protagonistes de la catégorie lors de la Coupe de France sur le circuit de Soucy à la fin du mois d'octobre. Il se montrait encore une fois intraitable en piste et décrochait une seconde récompense nationale : on ne pouvait rêver mieux pour lui au terme d'un parcours 100 % gagnant en 2013.
Le pilote azuréen a certes pris de l'âge en fêtant son 10e anniversaire pendant l'été, mais il reste un des plus jeunes du plateau Minime. Doué pour tourner le volant comme il faut, c'est déjà un redoutable travailleur qui ne rechigne jamais à aligner des tours pour parfaire la mise au point de son matériel Zanardi/Parilla. L'entente est donc parfaite avec Jana Racing, l'équipe technique de Théo, dont le sérieux et les compétences ne sont plus à démontrer. Nicolas Moni a trouvé en Théo un pilote comme il les aime : rapide, réfléchi et courageux. Le mélange de ces ingrédients risque bien de propulser Théo sur l'avant-scène de la compétition pour longtemps. La CEDINAP et Thierry Séminger ont par ailleurs bien soutenu la saison de Théo en tant qu'importateur des châssis Zanardi et des moteurs IAME Parilla. Repéré depuis le début de l'année par la FFSA, Théo profite pleinement des entraînements du Programme 10-15, aussi bien physiquement que mentalement.
Le Champion de France en titre prenait un risque certain en se confrontant à nouveau avec les pilotes Minimes avides de revanche, lors d'une compétition disputée sur un seul meeting comme la Coupe de France. Le moindre incident, mécanique ou sportif, se paie tout de suite très cher dans ce genre d'épreuve. Mais la grandeur d'un champion passe aussi par sa capacité à éviter les pièges. A ce jeu-là, Théo n'est pas mauvais non plus !
« J'ai réussi des chronos moyens. » reconnaissait-il avec franchise sur le podium. « Les conditions n'étaient pas très bonnes, avec de grosses différences entre les différents groupes, mais nous n'étions pas encore bien dans le rythme. » 3e temps de son groupe, il se retrouvait 9e au général, ce qui signifiait un départ en 3e ligne dans les manches qualificatives, soit au cœur du peloton avec tous les risques que cela comporte. Cette phase se soldait pourtant par deux victoires d'affilée et le leadership retrouvé pour les courses finales.
La météo se dégradait dimanche matin et la préfinale avait lieu sur une piste encore bien glissante, surtout dans une catégorie cantonnée aux pneus lisses. Théo s'arrangeait pour ne pas tenter ses rivaux et prenait le large dès que la course était lancée. Le suspense montait d'un cran quand il était gêné par des retardataires à qui il prenait un tour. Geoffrey Baudot, dopé par l'idée d'une seconde chance, en profitait pour se rapprocher dangereusement et Théo devait tenir compte de cette menace en remettant du gaz dans les tout derniers tours. Il remportait cependant la course sans problème.
Tirant la leçon de cet exercice, alors que le ciel restait sec, Théo partait comme une fusée en finale et faisait cavalier seul en tête pendant les 16 tours de la course. Sans conteste le plus rapide en piste, il franchissait la ligne d'arrivée avec une avance insolente de plus de 9'' sur ses rivaux. Rien à ajouter à ce verdict implacable, Théo était le plus fort cette saison en Minime, point, barre.
« Les courses se sont bien passées ! » commentait sobrement le vainqueur. « J'ai toujours attaqué fort, mais nous n'avons connu aucun problème. Je suis content de me retrouver à nouveau sur la première marche d'un podium FFSA ! »