Point culminant de la saison internationale KF2 et KF3, les Coupes du Monde 2012 ont connu un déroulement tumultueux sur le circuit espagnol de Zuera. Sous la pression de l'enjeu mondial, les manœuvres accidentelles n'ont pas manqué, brouillant souvent les résultats. Comme les autres, les pilotes fidèles à la Fondation Julie Tonelli pour l'Enfance en ont parfois fait les frais. Ils ont pourtant décroché deux podiums avec Lennox-Lamb 3ème en KF2 et Ivanovic 3ème en KF3.
La cause de la Fondation Julie Tonelli pour l'Enfance est maintenant bien implantée dans les épreuves internationales. A Zuera, 43 pilotes issus de 15 nationalités d'Europe, d'Amérique du Nord, d'Amérique du Sud et d'Asie, arboraient les stickers roses pour témoigner leur soutien à Julie.
On peut regretter que les instances sportives ne soient plus en mesure de limiter l'agressivité de certains concurrents dans les pelotons, laissant ainsi se propager des sources d'injustice flagrante.
Le meilleur performer KF2 aux couleurs de Julie a été sans conteste le Britannique Jordon Lennox-Lamb (CRG/BMB), constant dans le top 3 des essais à la finale. Récent vainqueur de la Coupe du Monde KZ2, il a prouvé l'étendue de son talent en jouant la gagne également en KF. Il monte sur la 3ème marche du podium grâce à un dépassement audacieux dans le dernier virage de la course. Chapeau ! Le Monégasque Charles Leclerc (ART GP/Parilla) a exploité au mieux une machine pas aussi performante qu'espéré en remontant avec bravoure de la 16ème position après les manches jusqu'au 5ème rang de la finale. Le Polonais Karol Basz (Birel/BMB) s'est qualifié en 34ème et dernière position avant de revenir brillamment 11ème de la course décisive. Le Danois Dennis Olsen (Energy/TM) avait débuté le meeting dans le haut du classement, mais le premier freinage de la finale l'a fait rétrograder ; il se classe seulement 12ème. Encore une course solide de la part du Français Anthoine Hubert (Formula K/Parilla), dont le matériel n'était pas très à l'aise dans les conditions de forte adhérence de la compétition espagnole. Ralenti par un accrochage en préfinale, Anthoine termine tout de même au 15ème rang. Le Finlandais Niclas Nylund (ART GP/Parilla) renonçait dès les premiers mètres de la préfinale mais remontait ensuite 19ème de la finale. Alors qu'il se rapprochait du top 10, le Brésilien Thiago Vivacqua (Zanardi/Parilla) n'échappait pas à une attaque anti-sportive en finale. Même chose pour le Français Valentin Moineault (Tony Kart/Vortex) qui avait pourtant réussi à finir 14ème de la préfinale.
En KF3, on attendait l'Espagnol Guillermo Russo (FA Kart/Vortex) après sa victoire en préfinale. Mais des adversaires trop bouillants l'ont éliminé au 2ème tour de la finale. Depuis qu'il contrôle mieux son impulsivité, le Danois Slavko Ivanovic (Tony Kart/Vortex) connait davantage de réussite. Même s'il la doit au déclassement d'un concurrent, il n'a pas volé sa place sur la 3ème marche du podium à l'issue d'une très belle finale. L'Espagnol Alex Palou (CRG/BMB) n'avait sans doute pas l'arme absolue pour gagner, mais il a réalisé intelligemment un parcours régulier qui l'a mené dans le top 5 mondial. Grosse remontée pour le Finlandais Niko Kari (Tony Kart/Vortex) qui se classe 13ème malgré un abandon en préfinale. Le Français Dorian Boccolacci (Intrepid/TM) venait en Espagne pour gagner, mais un déclassement pour non-conformité technique et un accrochage au départ de la préfinale ont eu raison de ses légitimes ambitions. Le Néerlandais Martijn Van Leeuwen (Zanardi/Parilla) n'a pas pu profiter de ses très bonnes performances dans les manches et en préfinale - 6ème - en raison d'un accrochage, un de plus, en début de finale. Le Français Bryan Elpitiya (Zanardi/Parilla) a fait sensation vendredi et samedi avec des résultats constants dans le top 4. Il lui aussi été évincé de la course en tête par des incidents en piste. Erwan Julé (DR/TM) se console d'un début de week-end difficile, par une 3ème place en finale B. Moins à l'aise en KF3 sur son Ninar/Vortex qu'en Trophée Académie où il occupe la tête du classement, le Finlandais Joonas Lappalainen a connu trop de contretemps en Espagne pour se qualifier. Beaucoup de galères également pour le sympathique Américain Santino Ferrucci (Energy/TM), privé lui aussi de finale.