cp_gttour_navarracourse2_podium.png Victoire GT tour Navarra
 
 
fabien19.png Fab-Henri Pellefique (moniteur à Nogaro) GG
 
fab-morgan.png Fab-Morgan Moullin-Traffort
 
J'ai connu fab à ses débuts à Nogaro. J'étais pilote carrera cup avec Jérôme Policand. Nous avons roulé en tant que coéquipier dans toutes les catégories: Carrera Cup,, Formule Renault , Spider Peugeot, GT, V de V etc...
Je pense être le premier à avoir dit à Jérôme que Fabien était doué et qu'il ferait le même parcourt que Luc Alphan. Jérôme qui faisait les 24H avec Luc m'a dit que ce serait difficile.  Cette année Fabien est arrivé à son niveau, il lui reste une dizaine d'années pour faire mieux....

Dans l'article de l'équipe (ci-dessous) Fabien retrace les grandes lignes de son parcourt et de sa vision du sport auto.
Voici ce qu' un journaliste ne pourra jamis écrire:
Généralement lorsqu'on rencontre une star, on reste de l'autre côté de la barrière. Fabien a été le meilleur gardien de but du monde, il est plus connu que tous les présidents de la république française sur toute la planète.
 
Malgré cela, le premier jour que je l'ai rencontré, j'ai eu le sentiment que je le connaissais depuis toujours. Le courant est passé immédiatement, nous étions en phase. Comme avec Renaud Derlot, la passion du sport auto n'est pas le seul élément qui nous a permis d'être ami.
 
Ma situation personnelle ne me permet pas de côtoyer des personnes négatives ou fausses.  Sa décontraction et sa nonchalance peuvent laisser penser que Fab n'est pas attentif au valeurs humaines et à la souffrance qui l'entoure.
Il n'en est rien. Entre deux teams, deux pilotes, il ne choisira jamais celui qui est le plus flamboyant. Son choix prendra en compte, le sérieux, la confiance, la loyauté, les capacités (bien entendu). Tout sera analyser, réfléchi et le choix du coeur prendra le dessus.
J'ai beaucoup appris pendant ces années, j'ai compris pourquoi un sportif de haut niveau devient un champion du monde. Je souhaite à JEV d'acquérir ces qualités pour devenir un grand pilote de F1. C'est la principale fonction de Renaud Derlot, il sait de quoi je parle.
 
En 2013, Fabien devrait confirmer l'excellente fin de saison, il fait parti aujourd'hui des 5 meilleurs pilotes B français.
Gérard Tonelli papa de Julie 
 nogaro-2011_fabgg.png
 Fabien Barthez-Gérard Tonelli
 fab.png
 
 
fab-gg-copie.png Carrera Cup: Fabien Barthez et G. Tonelli aux couleurs de Julie
 
fab-spa.png24H de Spa 2012: E.Debard Morgan Moullin-Traffort Olivier Panis Fabien Barthez P2
 
fab_f1.pngFabien Barthez -Jacques Laffite Essai F1 Castellet 
 
 L'équipe 27/11/2012
 
« JE SUIS LE GARS QUI SORT DU CENTRE DE FORMATION »

Sa carrière de footballeur est derrière lui. Mais FABIEN BARTHEZ,
le gardien de but des Bleus surveille toujours autant ses sorties. Surtout sur circuit, où le pilote amateur suit une nouvelle trajectoire.
 
PREMIER CONTACT
« J’ai pris un choc »
 
DU FOOTBALLEUR AU PILOTE
« Je fais partie des meubles maintenant »
 
ATTENTION, SORTIES DANGEREUSES
« Prendre un départ est plus flippant qu’un penalty »
 
NOUVEAU MONDE POUR LE CHAMPION DU MONDE
« Il faut payer les télés
pour qu’elles viennent »
 
Le succès, il n’a jamais couru après, dit-il. Pourtant champion du monde et d’Europe de foot, Fabien Barthez (41 ans) court encore. Sur circuits. L’ex-gardien de but de l’équipe de France a changé de cage, il évolue désormais entre les arceaux d’une Ferrari 458 en GT Tour. Son moteur : la passion. « Comme toujours. Je n’ai jamais eu d’objectif. Même en foot. Les choses se sont toujours faites naturellement. Sans plan de carrière. Jamais je ne me suis dit : “Je veux être numéro 1 à mon poste.” Je me faisais plaisir sur le terrain, tout en travaillant. En auto, c’est pareil. Cela s’arrêtera quand cela s’arrêtera. Mais j’ai bien encore dix ans devant moi », rigole ce goal volant, pour qui « l’auto a toujours été un mystère », « avec ses habits de lumière, la combinaison, le casque ». De passage à Paris mi-novembre pour, comme tous les pilotes amateurs à cette période de l’année, démarcher des sponsors, Fabien Barthez a débriefé sa saison, sa première victoire en GT face à des pilotes pros, ses sorties, sa découverte d’un monde nouveau et plus, avec affinités…
 
CAROLE CAPITAINE
« EXPLIQUEZ-NOUS comment le gardien de but de l’équipe de France championne du monde et d’Europe se retrouve derrière un volant, fort d’un titre de champion de France amateur et acteur engagé en GT Tour ?
– Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait parce que j’aimais ça. J’ai fait du foot, car j’aimais le foot. Le sport auto, j’aime et voilà. Rien n’est calculé. Les choses se sont faites et se font naturellement. Dans le cas de l’auto, il se trouve que je déménage à Toulouse, où habite Jérôme (Policand, le patron de son équipe), que j’amène ma voiture (une Porsche) à réviser, que le concessionnaire, qui se trouve être le père d’Olivier Pla (pilote de monoplace puis de proto en Endurance), ce que j’ignorais, me parle auto…
 
 Et ?
– Un truc terrible m’arrive : je me retrouve sur un circuit avec ma voiture perso et Olivier Pla me propose de faire deux tours à côté de lui. C’était la première fois que je mettais le cul dans une bagnole sur un circuit. Et là, j’ai pris un choc, une leçon d’humilité. Qu’est-ce qui se passe ? Ce n’est pas le sentiment de vitesse qui m’a le plus impressionné, mais le fait que ma voiture devenait souple, semblait se tordre un peu. Moi, j’avais eu l’impression jusqu’à trente-six ans que tous les jours je l’emmenai aux limites. Là, je me suis dit : “Ah d’accord, c’est ça le pilotage.” Et quand Jérôme (présent sur le circuit) m’a proposé de rouler pour lui en 2008, j’ai pris du recul, car la Carrera Cup, c’est quelque chose de nouveau pour moi, et puis les mecs autour du circuit me disaient : “Ouah ! la Carrera Cup, mais c’est super dur pour commencer.” Je ne voulais pas être le VIP qui arrive, met ses fesses dans l’auto, fait ses trois tours et s’en va chez lui. Ce n’était pas le but. Finalement, j’ai accepté la proposition de Jérome et, de décembre à mars, je suis allé en formation sur le circuit de Nogaro. Avec une Clio de l’école de pilotage, puis une Campus (monoplace pour débutant)… Trois jours par semaine, dès 9 heures du matin, je roulais jusqu’à la nuit. Je bouffais mes 300 tours par semaine. J’ai appris les bases : c’est quoi un freinage ? C’est quoi une trajectoire ? Un transfert de masses, le talon pointe… Et j’attendais que Jérôme me fasse piloter la Porsche (qui était en construction).
 
– Avez-vous été étonné de ce que vous aviez à apprendre ?
– Je suis parti de zéro au niveau pilotage. Je ne m’imaginais rien, j’avais juste envie de le faire.
Le circuit m’a fait du bien. Je me suis rendu compte que sur la route ça ne sert strictement à rien d’aller vite en voiture. Par rapport à ce qu’on peut faire en circuit, on n’a aucun plaisir (*). Jusqu’à trente-six ans, j’ai cru que je conduisais vite, que cela me faisait plaisir d’aller vite sur la route. Complètement débile. Je me suis arrêté net. Avant, tous les jours, pendant dix ans, je prenais ma Porsche pour aller chercher le pain, etc. Depuis que je roule en circuit, je n’ai plus de voiture sportive. J’ai un 4 × 4 pour les grands trajets et une Smart pour la ville.
 
 Quelle a été votre première voiture ?
– Une Super 5 GL. Elle n’a pas fini dans le mur. Ensuite, comme j’ai toujours aimé l’auto, j’ai eu des Porsche. J’ai huit points sur mon permis. Je n’ai jamais eu de retrait.
(*) Pendant son apprentissage à Nogaro, Barthez a acheté trois modèles différents de Porsche, montant dans la gamme sportive. Avant de les revendre.
 
« LE MYTHE DES FOOTBALLEURS et des autos n’est pas faux…
– Moi, j’étais footballeur, à Monaco, alors… les footballeurs aiment les autos, pour la flambe, ou par passion. Des mecs comme Mandanda ou Carrasso aiment vraiment ça.
 
– Avez-vous déjà proposé à vos anciens équipiers bleus de faire une course d’Endurance avec vous ?
– Ça pourrait être amusant, oui, en Fun Cup, quelque chose comme ça. Mais ils ne m’en parlent pas trop. L’un est dans son golf (Blanc), l’autre dans sa radio, sa TV à fond (Lizarazu).
 
 Aujourd’hui, vous comptez presque une cinquantaine de courses (toutes disciplines confondues), vous disputez le GT Tour (course d’Endurance associant pilotes pros et amateurs), vous avez signé une première victoire à Navarra, quel bilan tirez-vous de cette année ?
– C’est ma première vraie saison de course, en GT, dans ce qui se fait de mieux en France pour cette catégorie, avec des pilotes pros. L’an dernier, j’ai été champion de France mais seulement avec des amateurs, là c’est le “step” au-dessus. Mais j’ai encore beaucoup à apprendre. Notamment dans la phase purement technique, du ressenti, de la maîtrise de l’auto. Après chaque week end, je progresse, mais j’ai de la marge. Tant mieux. Je repars chaque dimanche avec les acquisitions de données pour voir où je freine, où je passe les vitesses… j’aime bien. Je dois arriver à faire corps avec l’auto. Cela a été flagrant après les 24 Heures de Spa, où je passe quatre heures en tout dans la voiture (normalement une heure en GT Tour). Les quinze jours d’après, j’étais toujours dans l’auto. Quand on arrive à Navarra, où on gagne et où on fait une bonne qualif, il me semblait que je n’avais pas quitté l’auto. J’avais franchi un cap. J’avais besoin de ce genre de résultat pour montrer que je faisais du sport auto par plaisir mais avec sérieux. Alors, ce n’est que du Championnat de France GT, ce n’est pas de la F 1 non plus !
 
 Quel genre de pilote êtes-vous ? Attaquant ? Passeur ?
– En foot, on dirait que je suis le gars qui sort du centre de formation, qui a joué en National, en CFA, et qui vient de signer pro dans une équipe de L 1. Je suis titulaire à côté d’autres titulaires indiscutables.
 
 Comment avez-vous été accueilli par vos adversaires ? Comme le gardien de foot ou un pilote ?
– Au départ, je pense qu’on ne m’a même pas considéré par rapport au foot. On m’a regardé comme un VIP, comme on dit. J’étais le mec connu. J’aurais été chanteur, cela aurait été la même chose. Pour eux, j’étais le mec connu, qui venait faire son truc, et repartait à la maison. Évidemment ce n’était pas mon objectif. Il y a eu quelques réflexions au début. Je me suis fait traité de barge sur un podium une fois. Le mec, plutôt de me dire : “Bien mais fais attention à cela”, il m’a incendié, vexé après dix ans de métier de se faire taxer par un mec qui roulait depuis six mois. Aujourd’hui (quatre ans après), je suis reconnu comme un bon pilote amateur. Je fais partie des meubles maintenant.
 
 Avant de prendre le volant, vous étiez un fan de sport auto ? Vous aviez des modèles ?
– J’ai toujours été acteur plus que spectateur. Je suivais la F 1, oui, bien sûr. Quand je jouais à Monaco, j’allais au GP, j’ai rencontré Webber, Panis, Prost, Schumacher… j’ai joué au foot contre eux (le match de gala organisé entre pilotes et footballeurs), c’était sympa. J’adore le sport, mais surtout en faire. »
 
« GARDIEN DE BUT, vous pouviez vivre des situations risquées physiquement. Avez-vous déjà eu peur en sport auto ?
– Au volant, je ne me suis pas encore fait peur, non. J’ai eu peur, à Spa, à l’époque du Spider, quand j’ai vu Julien Beltoise sortir à Blanchimont, et se casser les chevilles. Surtout, j’ai été impressionné au Mans lorsque j’ai participé cette année à la journée test rookie. Je suis sorti au virage du Tertre rouge, une voiture arrivait en face. Et là, j’ai espéré que les drapeaux jaunes soient agités. Je ne dois pas oublier pourquoi je fais du sport auto : pour le plaisir. Ma carrière, elle est derrière moi. Si un jour, je fais les 24 Heures du Mans, ce sera pour le plaisir et si je suis prêt. On m’a pourtant proposé de les faire, juste après ma première course en Porsche Cup ! Comme on me propose régulièrement de faire le Dakar.
Je ne suis pas prêt. C’est comme si on se disait en foot : “Oui, je vais faire une Coupe du monde de foot, je fais mes trois matches et je rentre…” Au Mans, on n’y va pas pour trois tours. Même si, parfois, le sport auto, avec les casses ou les accidents d’entrée, cela peut être un sport à la con. Au moins, en foot, on a le match.
 
 Vous avez plus conscience du risque en sport auto que dans le football ?
– En foot, j’ai eu des fractures : aux pommettes, à la mâchoire, après des coups de coude, de tête. Je me suis enroulé autour d’un poteau et stoppé net. J’ai vu les dégâts. Mais je dois dire que j’ai plus peur dans une auto, et pourtant, pour moi, c’est pareil : la notion de danger, il te la faut. Je ne suis pas du genre à dire que cela n’arrive qu’aux autres. Au contraire, je me sers de l’expérience des autres pour me dire : voilà, il y a des limites. Moi je suis là, pour la passion, pour le plaisir. Après, c’est vrai, je déteste perdre. Aux boules, aux cartes…
 
– Justement quand on déteste perdre, on n’a pas tendance à dépasser les limites ? À se voir plus beau qu’on ne l’est…
– Le piège de l’excès de confiance. Il faut y penser. C’est un juste équilibre à trouver pour tout compétiteur.
C’est quand on se sent le mieux qu’il faut faire attention. Quand on est à la rue, on ne risque pas l’excès de confiance. Au foot, quand tu es en pleine forme physique, tu peux avoir ce petit relâchement d’excès de confiance et, bam !, tu as le ballon qui passe entre les jambes et tu finis sur Vidéogag. Je pars du principe que je fais les choses sérieusement et en m’amusant. Qui dit s’amuser dit être plus relâché, et ça te permet de trouver le juste équilibre entre concentration et résistance à la pression. En foot, j’avais un rituel, je restais seul dans le vestiaire un moment avant d’aller faire un peu le fou pour évacuer.
 
– Le plus flippant : le penalty ou prendre un départ ?
– Un départ. Je me suis retrouvé en première ligne à Navarra, je ne l’avais pas encore fait, car je ne sais pas encore trop bien chauffer les pneus. J’ai envie de vomir. (Il rigole.) Et je savais que derrière ça allait débouler, donc j’ai laissé 3 mètres d’écart entre les bagnoles… Je veux ramener l’auto pour que mon équipier puisse rouler aussi, que le travail des mécanos, qui se couchent à 2 ou 3 heures du mat’, ne soit pas fait pour rien. Sinon, ça fait chier. Au Castellet, j’en aurais pleuré (il s’est accroché avec son équipier dans la dernière course).»
 
« LA PRATIQUE DU FOOTBALL vous a-t-elle aidé pour le coup d’œil, la trajectoire, l’anticipation ?
– Sans doute, mais il me manque certains réflexes propres à ce sport : comme regarder le virage d’après, moi je regarde encore celui devant moi.
 
 Ce plaisir que vous avez en voiture était-il permanent au foot ?
– Quand tu enchaînes, tous les trois jours, les matches depuis dix ans, c’est humain d’avoir des coups de pompe. Là, c’est sept meetings par an, c’est différent. Et puis, pour moi, c’est tout beau, tout neuf, j’ai vingt ans, là.
 
– Vous avez découvert un nouveau monde ?
– Je suis tombé sur le cul. Quand je suis arrivé au début, je regardais ces bagnoles, ces pilotes… Et puis, j’ai appris qu’il fallait payer les télés pour qu’elles viennent, que la majorité des pilotes apportaient de l’argent pour rouler. Dans le foot, c’était inenvisageable. Aujourd’hui, je bosse pour amener un budget. Je démarche des partenaires.
 
 Vous devez vous occuper de vous désormais ?
– Au foot, tout est fait pour que tu sois performant sur le terrain. Le reste, quelqu’un s’en occupe. Aujourd’hui, je prépare mon sac, mon casque. Bon, pour la première course, j’avais oublié ma cagoule. Mais pour mon premier match avec l’OM, j’avais oublié mes gants.
Je me régale à aller sur les circuits, à monter des opérations avec des partenaires. Il faut ouvrir le sport auto, arrêter avec ces laissez-passer où on a l’impression d’être à la NASA.
 
 Même pour le foot ?
– Joueur de foot, c’était différent, c’était mon métier. Je devais me protéger pour être performant. Si tu ouvres toutes les portes, tu n’as plus de jus pour le reste.
 
 Votre film préféré ne parle ni de foot ni de sport auto, mais de danse classique. Il s’agit de Billy Elliot (l’histoire d’un gamin du nord-est de l’Angleterre, fils d’un mineur, qui devient danseur étoile) ? Une prochaine reconversion ?
– (Il rigole.) J’aime ce film pour la musique, mais aussi pour ce principe. Tu t’accroches, en restant toi et en faisant ce qui te passionne. Sans passion, on ne peut pas avoir de résultat. »

 

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 Les amis du sport auto avec Yanis